Pour ce premier match de l'année c'était la Coupe de la FSR qui était au menu de cette journée d'hiver tardif sous un vent frisquet. En ligne de mire pour cette rencontre contre le RFC (le F c'est pour bien signaler qu'ils sont britanniques !) Zug, leader de notre championnat de LNC, il y avait la perspective d'affronter la réserve du Stade Lausanne. Ce n'est donc pas par hasard qu'une délégation du club du bord du lac s'était déplacée avec force dirigeants, entraîneur-metteur en scène et chiens envahisseurs de terrain pour visionner les futurs adversaires de son équipe 2. Nombreux public donc mais néanmoins bien en-dessous du seuil prescrit à ce moment-là dans le cadre des prescriptions de lutte contre le virus aux yeux bridés.
Dès le coup d'envoi les visiteurs affichent leurs intentions offensives et investissent le camp de notre équipe. En dépit d'un ballon piqué en touche sur lancer zougois notre formation subit et encaissera un premier essai en coin dès la 7e minute : 0-5. Sur le renvoi le vent refoule le ballon et c'est une première mêlée à mi-terrain. Première incursion dans le camp adverse à la 10e minute suite à une jolie percée d'Anil exploitant un ballon récupéré mais un plaquage à retardement sur l'ailier droit, rouquin et râleur, nous ramène dans notre moitié de terrain.
Particulièrement efficace la charnière zougoise varie le jeu et l'ouvreur distille des coups de pied précis qui nous refoulent chez nous à chaque tentative d'incursion. Notre équipe réalise de jolies récupérations mais des maladresses et de nombreuses pénalités infligées par l'ado-arbitre empêchent notre formation de reprendre la main sur la partie. A la 24e minute, des 30 mètres à droite des poteaux, le fly-half de Suisse centrale réussira une pénalité : 0-8.
Nos joueurs se rebiffent et parviennent à s'approcher de la ligne de but adverse. A la 27e minute, le ventripotent et massif pilier zougois, mélange de Jeff Besnard et de Paul Willemse, de se voit gratifié d'un carton jaune. Une mêlée est demandée et nos avants progressent jusqu'à presque atteindre la terre promise. La défense zougoise observant que l'arbitre n'a pas d'yeux dans le dos monte avec anticipation et annule cette occasion.
Les visiteurs investissent à nouveau notre territoire en fin de premier acte. A la 38e minute, ils obtiennent une mêlée sur nos 22 mètres et leur n°9 parviendra à se faire la malle dans une zone désertée par notre défense pour aplatir un essai dans le coin gauche ; 0-13. La pause est sifflée alors qu'un premier break au score est ainsi réalisé par nos hôtes.
Belles intentions de nos joueurs dès la reprise car ils parviennent à maintenir les zougois dans leur camp sans pour autant les menacer. Mais rien n'y fait puisqu'au bout d'une dizaine de minutes les visiteurs reprennent leur domination territoriale. Sur un xième plaquage haut une échauffourée éclate à la 11e minute; on savait qu'il y avait un contentieux entre ces deux équipes et il n'est pas prêt de s'apaiser ! A la 17e minute notre équipe obtient une mêlée à 5 mètres de la ligne adverse mais ce sera une nouvelle occasion manquée et Zoug se dégagera sur une pénalité. L'affrontement est musclé et fait des dégâts; à la 22e minute Tom-Tom doit sortir sur une jambe et, dans la foulée, le ballon échoit à l'ailier rouquin et râleur qui slalome dans notre défense et parvient tout près de notre en-but. Sur le regroupement qui s'ensuit un troisième essai sera aplati et transformé : 0-20.
Piqués au vif nos joueurs ne veulent pas en rester là. Et c'est ainsi que Pierrick enclenchera une offensive rageuse à la 25e minute qui se terminera par un essai en coin de notre ailier droit : 5-20. L'honneur est sauf !
La fin de partie verra une occupation de terrain équitablement répartie avec un dernier baroud à la 39e minute où une nouvelle mêlée à 5 mètres de la ligne d'essai zougoise ne pourra pas déboucher sur une concrétisation comptable. Le match se terminera sur un pugilat général au terme duquel Pierrick héritera d'un carton.
Match de reprise et victoire incontestable des visiteurs bien dirigés par leur charnière dominatrice alors que notre équipe, qui n'a pas démérité, n'est pas parvenue à concrétiser les quelques occasions qu'elle a pu se créer.La satisfaction du jour tient surtout à notre effectif pléthorique; sans doute un atout non négligeable pour la suite de la saison... qui reprendra lorsque la frénésie virale aura lâché la Planète.